dimanche 20 août 2017

"Les Voies d'Anubis" de Tim Powers

"Les Voies d'Anubis" de Tim Powers
Ed. Bragelonne 2013. Pages 476.
Titre original: "The Anubis Gates"

Vraiment, pourquoi Brendan Doyle, jeune professeur californien, aurait-il refusé de faire à Londres cette conférence payée à prix d'or? Comment deviner que l'attend la plus folle et la plus périlleuse des aventures ?
Voyez plutôt: à peine arrivé, le voici précipité, par une mystérieuse brèche temporelle, dans les bas-fonds de Londres. De Londres en 1810 ! Sorciers, sectes et rumeurs de loup-garou ... Et, nul doute, quelqu'un cherche à l'enlever sinon à le tuer !
Au hasard de sa fuite, Doyle régressera jusqu'en 1685 puis sera projeté dans l'Égypte de 1811 où des magiciens vénèrent encore le dieu Anubis. Traqué, maintes fois capturé et toujours s'échappant, il cherche à corps perdu la "brèche" du retour.

La 7 de la page 7: "Un paysage septentrional, se dit-il, animé par un vent dont l'âpreté limpide et la senteur des baies évoquaient irrésistiblement des flots de gin." 

Avec "Les Voies d'Anubis", on ouvre un roman plein de promesses où une écriture exigeante -et agréable- nous attend à chaque page. L'idée première du récit n'est pas, en elle-même, révolutionnaire mais elle nous promet une lecture où on pourra se plonger allègrement. 
Et cela fonctionne. Mais juste l'espace d'un instant malheureusement. L'homme de notre temps perdu dans cette Angleterre sombre et fascinante ne nous mène, au final, pas bien loin.
Si les descriptions sont exceptionnellement efficaces et que le lecteur est totalement enseveli dans ce monde du début du XXème siècle, qu'il est totalement emballé par le côté "steampunk" de cette histoire, cela ne dure pas. On commence à s'ennuyer. On se perd dans le cercle que forme ce roman. On a l'impression de tourner en rond dans une histoire dont l'auteur ne se décide pas à choisir une fin. Et c'est bien dommage car plus l'attente est importante, plus la déception est cruelle. Et la déception est malheureusement bien présente. Un potentiel coup de cœur monumental qui se transforme en coup d'épée dans l'eau.  

Extrait: "Quoique le marché au poisson de Billingsgate proprement dit n'eût lieu que dans la grande halle située en bordure du fleuve sur Lower Street, les carrioles des marchands de choux, de carottes et d'oignons se tassaient, moyeu contre moyeu, sur toute la longueur de Thames street depuis les Tower Stairs à l'Est, au pied du blanc château médiéval avec ses étendards qui flottaient au sommet des quatres tours, remontant vers l'ouest devant la façade gréco-romaine de la Customs House, puis au-delà des huit appontements bondés qui déservaient Billingsgate Market, et au-delà encore pour ne cesser que juste après London Bridge."

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