mardi 6 septembre 2016

"Sa majesté des mouches" de William Golding

"Sa majesté des mouches" de William Golding
Ed. Folio 2013. Pages 320. 
Titre original: "Lord of the flies" 

Résumé: Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît aux enfants comme de merveilleuses vacances : ils se nourrissent de fruits, se baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef... Un grand roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie en société avec ces règles et ses cruautés.

La 7 de la page 7: "Il traversa la plage au petit trot, supporta la morsure cruelle du soleil, traversa le plateau et reprit ses vêtements éparpillés." 

Dans la catégorie "littérature jeunesse qui prend encore plus de sens une fois adulte", "Sa majesté des mouches" est clairement dans mon top trois. Critique viscérale de la société et de la politique supposée libérale et démocratique, "Sa majesté des mouches" met en place une dynamique efficace et cohérente. Entre les meneurs qui se livrent des guerres intestines et les suiveurs qui, au fil de leurs intérêts (ou de leur simple peur) changent de camp. Entre combats psychologiques et trahisons, "Sa majesté des mouches" est incisif. Une véritable réussite, un livre à mettre entre toutes les mains.

Extrait: "Ce jeu du vote était presque aussi amusant que celui de la conque. Les protestations de Jack furent étouffés par une clameur qui se précisa dans le choix de Ralph comme chef. Nul n'aurait su donner les raisons de son choix. C'était Piggy qui avait fait preuve d'intelligence et Jack d'autorité. Mais une sorte d'immobilité faisait ressortir la personnalité de Ralph; à cela s'ajoutait sa taille et son air sympathique; enfin, de façon plus obscure mais très puissante, agissait la conque. L'être qui avait soufflé dans cette conque et qui les avait attendu sur le plateau, assis sur un tronc, le fragile objet posé sur les genoux, cet être-là était différent des autres."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire