mardi 12 avril 2016

"Hannibal" de Thomas Harris



“Hannibal” de Thomas Harris
Ed. Pocket 2002. Pages 601.

Résumé: Sept ans ont passé depuis Le Silence des agneaux. Depuis, Hannibal Lecter vit sous nom d'emprunt à Florence, en Italie, où le faux docteur, vrai serial killer, mène la grande vie. Sur ses traces, Clarice Sterling, agent modèle du FBI. Mais elle n'est pas la seule à le pister : Mason Verger, une des premières victimes d'Hannibal Lecter, attend sa vengeance. La lutte peut-elle être égale entre cet homme cloué à son lit d'hôpital, accroché à son respirateur artificiel, qui tente de tirer parti de toutes les potentialités d'Internet pour mener sa traque, et le redoutable Lecter ?

La 7 de la page 7: “Vous voyez, le bâtiment de la criée donne directement sur la rive.”

“Hannibal” est probablement le roman le plus abouti de Harris. Troisième volet de la saga Hannibal Lecter, on entre enfin dans un roman où le célèbre psychiatre est le personnage central. En compagnie d’une Clarisse Sterling qui a beaucoup plus de substance que dans “Le Silence des Agneaux”, le lecteur passe plus de temps en compagnie du psychopathe inventé par Harris. “Hannibal” est aussi le roman le plus gore et le plus violent de la saga. On assiste à des scènes presque insoutenables et pourtant, on en ressent une certaine satisfaction. Car, comme Lecter, on donne énormément d’importance à la courtoisie et on veut, vraiment, que Lecter s’en sorte. La relation entre Clarisse et Hannibale évolue, pour monter crescendo vers une fin, peut-être prévisible, mais néanmoins très jouissive. Une romance qui dérange. Beaucoup. Mais on en redemande quand même.
Harris nous offre une intrigue efficace et acérée. Chaque passage est réfléchi. Chaque personnage, du plus insignifiant au plus important est écrit sans faille. On vit cette histoire en apnée. Désireux de connaître la fin. Et en même temps, une déception nous envahi quand le livre se termine. La boucle est bouclée et c’est avec déception qu’on quitte un Lecter qui, au final, malgré son côté épouvantable, va quand même nous manquer. Féru d’arts, implacable, Lecter devient une sorte de mythe contemporrain. Le pire de ce que l’être humain peut offrir et en même temps, une érudition et un mystère qui ne peut que nous ensorceller.
La fin parfaite à une saga sans faille.

Extrait: Cordell guettait les larmes, un sanglot. Lorsqu'il vit que les épaules de l'enfant étaient secouées de frissons, il s'approcha et lui essuya les joues avec des compresses stériles. Puis il plaça les bouts de tissu mouillé dans le verre de martini destiné à Mason Verger, qui refroidissait dans le frigidaire de la salle de jeux au milieu des jus d'orange et des coca-cola.”

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