mercredi 5 octobre 2016

"Le Prince de la Brume" de Carlos Ruiz Zafon

"Le Prince de la Brume" de Carlos Ruiz Zafon.
Ed. Robert Laffont 2011. Pages 210.
Titre original: "El Principe de la Niebla"

Résumé: 1943, Angleterre.
Pour fuir la guerre, la famille Carver s'installe dans un village perdu sur la côte. Mais, à peine franchie la porte de la maison, des événements étranges se produisent...
Avec leur nouvel ami Roland, Alicia et Max Carver vont peu à peu percer les secrets de la vieille demeure et apprendre l'existence d'un certain Caïn, surnommé le Prince de la Brume. Un personnage diabolique revenu s'acquitter d'une dette très ancienne...
Voilà les trois enfants lancés à la découverte d'épaves mystérieuses, de statuettes enchantées, de gamins ensorcelés... Une aventure extraordinaire qui changera leur vie à jamais.

La 7 de la page 7: "Sa mère sourit faiblement, comme elle le faisait toujours devant les démonstrations d'optimisme rayonnant de Maximilian Carver, cependant Max vit passer dans ses yeux une ombre de tristesse et cette extraordinaire lueur qui, depuis son plus jeune âge, le portait à croire qu'elle lisait dans l'avenir des choses que les autres ne pouvaient deviner." 

Si l'intrigue du "Prince de la Brume" n'est pas, en soi, révolutionnaire, on ne peut que constater que l'atmosphère du roman est particulièrement efficace et bien établie. Le lecteur est envahi par une ambiance feutrée et solitaire. On évolue dans un univers sépia, chaque page, plus cotonneuse que la précédente. On semble flotter dans ce roman en compagnie de personnages qui, à chaque fois qu'on tente de les appréhender s'évanouissent comme un nuage de brume. Il y a, ensuite, l'écriture. Diablement efficace. Chaque mot semble pesé et apposé à côté des autres avec minutie. Un très beau roman. 

Extrait: "Quand la pluie tombait ainsi, Max sentait que le temps s'arrêtait. C'était comme une trêve durant laquelle on pouvait laisser de côté son occupation du moment et, simplement, contempler de sa fenêtre durant des heures le spectacle de cette chute sans fin de larmes célestes. Il reposa le livre sur la table de nuit et éteignit la lumière. Lentement, baignant dans le son hypnotique de la pluie, il se laissa vaincre par le sommeil."

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