jeudi 25 août 2016

"Sept jours pour une éternité" de Marc Lévy

"Sept jours pour une éternité" de Marc Lévy. 
Ed. Pocket 2005. Pages 311. 

Résumé: Pour mettre un terme à leur éternelle rivalité, Dieu et Lucifer se sont lancé un ultime défi... Ils envoient en mission leurs deux meilleurs agents... Lucas et Zofia auront sept jours sur terre pour faire triompher leur camp, décidant ainsi qui du Bien ou du Mal gouvernera les hommes... En organisant ce pari absurde, Dieu et Lucifer avaient tout prévu, sauf une chose... Que l'ange et le démon se rencontreraient... Avec ce troisième roman, l'auteur de Où es-tu ? et de Et si c'était vrai... nous fait croire de nouveau à l'incroyable et nous entraîne dans un univers plein d'humour, de tendresse et de rebondissements.

La 7 de la page 7: "Les sans-abris y élisaient domicile, à peine protégés des pluies d'automne, des vents glacés que le Pacifique charriait sur la ville. L'hiver venu, et des patrouilles de police qui n'aimeraient guère s'aventurer dans cet univers hostile, quelle que soit la saison." 

"Sept jours pour une éternité" est, probablement, le roman de Marc Lévy que j'ai préféré jusqu'à présent. Non pas que l'écriture y est transcendée, c'est plus le sujet en lui-même qui m'a interpellé. L'éternel combat entre le Bien et le Mal, entre l'ange et le démon qui se combattent pour une âme afin de se sauver eux-mêmes. Une idée excellente qui interpelle le lecteur. Oh, bien sûr, le sujet est traité avec légèreté mais au moins, le livre a le mérite d'exister. L'histoire est bien menée jusqu'au dénouement final, un peu tiré par les cheveux et avec un côté un peu guimauve qu'on ne retirera jamais à Marc Lévy. On ne crache pas dans sa propre soupe. Comme souvent, agréable à lire par beau temps, sous une tonnelle, un bon verre de rosé bien frais à la main. Que demander de plus en pleine canicule? 

Extrait: "Je te regarde dormir et Dieu que tu es belle. Tu te retournes dans cette dernière nuit où tu frisonnes, je te serre contre moi, je pose mon manteau sur toi, j'aurais voulu pouvoir en mettre un sur tous tes hivers. Tes traits sont tranquilles, je caresse ta joue, et, pour la première fois de mon existence, je suis triste et heureux à la fois.C'est la fin de notre moment, le début d'un souvenir qui durera pour moi l'éternité. Il y avait en chacun de nous tant d'accompli et tant d'inachevé quand nous étions réunis. Je partirai au lever du jour, je m'éloignerai pas à pas, pour profiter encore de chaque seconde de toi, jusqu'à l'ultime instant. Je disparaîtrai derrière cet arbre pour me rendre à la raison du pire. En les laissant m'abattre, nous sonnerons la victoire des tiens et ils te pardonneront, quelles que soient les offenses. Rentre, mon amour, retourne dans cette maison qui est la tienne et qui te va si bien. J'aurais voulu toucher les murs de ta demeure à l'odeur de sel, voir de tes fenêtres les matins qui se lèvent sur des horizons que je ne connais pas, mais dont je sait qu'ils sont les tiens. Tu as réussi l'impossible, tu as changé une part de moi. Je voudrais désormais que ton corps me recouvre et ne plus jamais voir la lumière du monde autrement que par le prisme de tes yeux.
Là où tu n'existes pas, je n'existe plus. Nos mains ensemble en inventaient une à dix doigts ; la tienne se posant sur moi devenait mienne, si justement que, lorsque tes yeux se fermaient, je m'endormais.
Ne sois pas triste, personne ne pourra voler nos souvenirs. Il me suffit désormais de fermer mes paupières pour te voir, cesser de respirer pour sentir ton odeur, me mettre face au vent pour deviner ton souffle. Alors écoute : où que je sois, je devinerai tes éclats de rire, je verrai les sourires dans tes yeux, j'entendrai les éclats de ta voix. Savoir simplement que tu es là quelque part sur cette terre sera, dans mon enfer, mon petit coin de paradis.
"

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