jeudi 8 octobre 2015

"Mémoires d'un tricheur" de Sacha Guitry

"Mémoires d'un tricheur" de Sacha Guitry.
Ed. Folio 2006. Pages 158.

Résumé: Il y a cent façons de tricher, mais il n'y a guère que trois sortes de tricheurs.
Tout d'abord, il y a le joueur qui triche - qui ne triche que parce qu'il joue. Qui le fait sans méthode, sans préméditation, d'une manière presque inconsciente, involontaire, et dont on sent très bien qu'il est parfaitement honnête en dehors du jeu. Il y a l'homme qui joue incorrectement parce qu'il est incorrect d'un bout à l'autre de la vie - et qui doit penser que ce n'est vraiment pas le moment de l'être.
Enfin, il y a le tricheur de profession, conscient et organisé.

La 7 de la page 7: "Et il y avait dans sa voix une surprise immense, avec un rien de blâme." 

L'entrée en matière est rythmée. L'écriture est très fluide, très drôle. L'ode à Paris et aux parisiens explique surtout pourquoi tant de monde ne les portent pas dans leur cœur. Sans être vraiment critique, c'est une caricature férocement drôle. 
Le personnage est non seulement tricheur mais également menteur. On ne peut s'empêcher de tomber sous le charme. Oh bien sûr vous pouvez le détester mais vous adorer ça! 
La description de Monaco est délicieusement féroce. On en redemande. 
Toutefois, les chapitres ne se valent pas. Paradoxalement, le chapitre concernant la tricherie est peut-être le moins intéressant.

Extrait: "Je suis né le 28 avril 1882, à Tortisambert, petit village bien joli du Calvados, dont on aperçoit le clocher à main gauche quand on va vers Troarn en quittant Livarot. Mes parents tenaient un commerce d'épicerie qui leur laissait, bon an, mal an, cinq mille francs de bénéfice. Notre famille était nombreuse. D'un premier lit, ma mère avait eu deux enfants. Elle eut, avec mon père, un fils et quatre filles. Mon père avait sa mère, ma mère avait son père - ils étaient quittes, si j'ose dire, et nous avions en outre un oncle sourd-muet. Nous étions douze à table."
 

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