jeudi 2 juin 2016

"Carnets Noirs" de Stephen King


“Carnets Noirs” de Stephen King
Ed. Albin Michel 2016. Pages 426.
Titre Original: “Finders Keepers”

Résumé: En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s'emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C'est compter sans les mauvais tours du destin... et la perspicacité du détective Bill Hodges.

La 7 de la page 7: “Avec quatre cents dollars pour dépenses courantes dans chacune d’elles.”

Avec “Carnets Noirs” on ne peut pas vraiment parler de suite de “Mr. Mercedes” en tant que telle. Nul besoin d’avoir lu le premier volet pour apprécier ce deuxième. L’histoire est différentes et mis à part quelques exceptions, les personnages aussi. Bien sûr, on retrouve Hodges et sa clique mais l’histoire de “Carnets Noirs” n’a q’un lien assez ténu avec le premier tome. Bien sûr, si vous avez lu “Mr Mercedes”, la lecture en est d’autant plus agréable, mais “Carnets Noirs” se lit individuellement du premier tome.
Pendant quelques années, j’ai trouvé la prose de King assez faiblarde. Mais depuis quelques livres, je retrouve le plaisir originel de lire ses romans. Est-ce moi? Est-ce lui? Là n’est pas la question. L’important, ici, c’est que “Carnets Noirs” contribue à mon renouement avec l’auteur.
“Carnets Noirs” est réussi. C’est un fait. L’intrigue est intéressante et sa manière de l’aborder aide l’intrigue. Les personnages sont particulièrement bien écrits et attachants, même Morrie a un côté touchant (ça ne dure pas très longtemps mais bon...)
King repart sur l’obsession de certains lecteurs pour un auteur, comme il l’avait déjà fait pour “Misery”. Mis à part qu’ici, il se concentre plus sur l’oeuvre que sur l’auteur en lui-même. Compulsion et déception de voir un livre qu’on aime se terminer d’une manière qu’on n’apprécie pas particulièrement. Sentiment que les personnages appartiennent aux lecteurs et non plus à l’auteur. King parvient à nous donner une lecture à la hauteur de son talent. Vivement la suite.

Extrait: “Arnold me demande jamais à quoi sert cet argent. Il pense peut-être que j’ai un arrangement avec une prostituée ou deux. Ou que je joue aux courses à Rockingham. Mais tu veux savoir le plus drôle? Aurait-il pu dire à M. Jaune (alias Morrie) Moi non plus je ne me le suis jamais demandé. Pas plus que je me demande pourquoi je continue à remplir carnet sur carnet. Il aurait pu dire tout ça, mais il se tut. Pas parce que M. Jaune comprendrait pas mais parce que le sourire entendu qui étirait ses lèvres rouges disait au contraire qu’il pourrait bien comprendre. Et qu’il s’en foutrait.”

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