jeudi 26 novembre 2015

"Le diable, tout le temps" de Donald Ray Pollock

"Le diable, tout le temps" de Donald Ray Pollock
Ed. Le Livre de Poche 2014. Pages 408.
Titre Original: "The Devil all the time"

Résumé: De l'Ohio à la Virginie-Occidentale, de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s'entrechoquent. Williard Russell, rescapé de l'enfer du Pacifique, revient au pays hanté par des visions d'horreur. Lorsque sa femme Charlotte tombe gravement malade, il est prêt à tout pour la sauver, même s'il ne doit rien épargner à son fils, Arvin. Carl et Sandy Henderson forment un couple étrange qui écume les routes et enlève de jeunes auto-stoppeurs qui connaîtront un sort funeste. Roy, un prédicateur convaincu qu'il a le pouvoir de réveiller les morts, et son acolyte Théodore, un musicien en fauteuil roulant, vont de ville en ville, fuyant la loi et leur passé.

La 7 de la page 7: "Ils montèrent dans le pick-up, suivirent jusqu'au bout leur chemin défoncé, puis descendirent Baum Hill Road." 

"Le diable, tout le temps" est un ovni littéraire. Je l'ai dévoré avec une rapidité folle. Impossible de dormir ou de fermer le livre sans connaître la suite. Pollock met en place différentes histoires qui vont, à un moment, se croiser dans un feu d'artifice jouissif. Le rythme est haletant et l'histoire époustouflante. Les personnages, atypiques et tellement bien écrits. Et comme si cela n'était pas assez, la plume de Pollock est implacable et acérée. On frôle le cynisme sans jamais vraiment y toucher. 
"Le diable, tout le temps" est une sorte de road-movie noir et intelligent, on se laisse embarquer avec chaque personnage. Un vrai bonheur de lecture. 

Extrait: "Tout en regardant la nuque du chauffeur, Willard repensa à la conversation qu'il avait eue à bord du bateau avec un jeune prêtre à l'air sombre, après qu'il se fut confessé d'avoir abattu le Marine afin d'abréger ses souffrances. Le prêtre était écœuré de toutes les morts qu'il avait vues, de toutes les prières qu'il avait prononcées sur des rangées de cadavres et des tas de membres dépareillés. Il dit à Willard que si seulement la moitié de son histoire était vraie, alors la seule chose à laquelle pouvait servir ce monde dépravé et corrompu, c'était à se préparer à l'autre." 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire