mardi 6 juin 2017

"Tous nos noms" de Dinaw Mengestu

"Tous nos noms" de Dinaw Mengestu
Ed. Albin Michel 2015. Pages 336.
Tiitre Original: "All our Names"

Résumé: Isaac, un jeune Africain, est venu aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange universitaire. Ni Helen, la jeune assistante sociale qui tombe amoureuse de lui, ni le lecteur ne connaissent son vrai nom : il l’a laissé derrière lui, en Ouganda, avec les promesses d’une révolution réprimée dans le sang par la future dictature, abandonnant aussi son ami le plus cher.

La 7 de la page 7: "Que je le croise ou non n'avait aucune importance, pourvu que je sois sous le charme." 

Quand j'ai ouvert "Tous nos noms", je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Et je n'en sais pas réellement su davantage en refermant le livre. Ce roman est empli de mystère, Isaac, le mystérieux. On ne connaît pas vraiment son nom ni son histoire. 
Le  récit est divisé en différentes parties. La première a lieu aux Etat-unis, dans un temps que l'on peut qualifier de "présent" dans le sens où la deuxième partie relate ce qu'il s'est passé avant. Et force est de constater qu'il est fort difficile pour le lecteur de faire la part des choses. Est-ce qu'il y a une meilleure partie? Difficile à dire. Dans la partie américaine, le rythme est soutenu et on suit les personnages en restant très intrigué. Malheureusement le personnage d'Helen nous gâche un peu le plaisir. Sa naïveté parfois (souvent) affligeante, frôlant la bêtise est assez rébarbative. 
Alors que la partie africaine reste un mystère pour le lecteur jusqu'à la fin. On se doute, bien sûr, qu'il y a certainement une supercherie quelque part dans le récit livré au lecteur. Et c'est peut-être là la plus grande force du roman. On peut partir du principe que le thème du racisme, central dans ce roman, est bien maîtrisé. Et le message véhiculé par l'auteur est clair et bien mené mais on reste, tout de même, sur un goût de trop peu. 

Extrait: "Quand j'ai rencontré Isaac, j'étais presque une femme d'un certain $age, comme aurait dit ma mère. Ce qui, pour elle, faisait de moi quelqu'un de vulnérable, alors que je n'ai personnellement jamais eu le sentiment de l'être, même du temps où il aurait été bien plu facile d'être un garçon."

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