jeudi 28 juillet 2016

"Trois jours et une vie" de Pierre Lemaitre.


“Trois jours et une vie” de Pierre Lemaitre.
Ed. Albin Michel 2016. Pages 282.

Résumé: "A la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abbatit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien..."

La 7 de la page 7: “il ne s’endormit que très tard, son sommeil fut visité par des chiens morts et des fusils, il s’éveilla rompu de fatigue.”

Premier Lemaitre en ce qui me concerne. J’ai un peu hésité. Le magazine “Lire” avait publié une chronique sur cet ouvrage, extrait à l’appui, et force est de constater que je n’avais pas vraiment accroché. Mais je me suis quand même lancée. Et j’en suis assez contente. Si le récit est assez lent, la force des descriptions et l’épaisseur des personnages, surtout Antoine, sont assez efficaces pour donner au lecteur l’envie de continuer afin de connaître la fin de cette histoire tragique mais somme toute, banale. Un enfant, déséquilibré par la vie en général, commet l’irréparable en tuant un de ses amis. Il cache le corps. Pendant les jours qui suivent (et une vie) le lecteur est le premier témoin des angoisses de cet enfant qui s’imagine fers aux pieds, pendu, molesté. Il est atteint de paranoïa. Celle-ci définit l’adulte froid et lâche qu’il deviendra. Une épopée pathétique pour un personnage assez détestable mais totalement humain. Du début à la fin. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Antoine est ce qu’il est. Pour le meilleur comme pour le pire.

Extrait: “Le flot de larmes d’Antoine était intarissable. Inexplicablement, il y avait du bonheur dans cet instant. Celui d’un soulagement qu’il n’espérait plus. C’était fini et ces pleurs étaient ceux de son enfance, ils avaient quelque chose de protecteur, ils lui procuraient un apaisement qu’il emporterait avec lui, où qu’on l’emmène.”

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